Interview : Toxic Frogs
Musique celtique punk rock
Nous avons découvert ce groupe au Festival Interceltique de Lorient, enflammant la scène devant le bar le Shamrock, il y a quelques années. Toxic Frogs devait jouer au festival interceltique cette année. Crise du covid-19 oblige, les concerts sont mis en pause. Mais pas le groupe ! Alors que fait le groupe Toxic Frogs pendant le confinement ? Et surtout, que nous préparent ces musiciennes pour la suite ? Les réponses tout de suite dans cette interview !
Interview
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous nous présenter le groupe ?
Toxic Frogs a été crée par Ella Beccaria chanteuse et violoniste en 2015. C’est un groupe tout d’abord féminin, et nous jouons un rock celtique teinté de punk, nos propres compositions.
Il est composé d’Ella au chant et violon, Elvina à la basse et violon, Lucianne à la guitare électrique et banjo. Une batteuse complète le quatuor.
Nous jouons souvent en Bretagne, notre région de coeur. Quant à nous, nous sommes lyonnaises !
Mais n’oublions pas que Lyon fut la capitale des Gaules 😉
Comment allez-vous ? Et comment vous organisez-vous en ce moment par rapport au groupe ?
J’imagine que de nombreuses dates de concert sont annulées…
Nous allons bien ! Nous avons la chance de ne pas être touchées pour le moment et nos proches également.
Toute notre saison printemps a été annulée ou reportée, on attend la sentence pour la rentrée mais des annulations commencent à tomber également …
C’est très frustrant, inquiétant pour notre profession et nos secteurs et bien évidemment pour la culture.
Nous risquons de nous retrouver très vite dans une situation personnelle critique, la plupart d’entre nous étant intermittentes du spectacle.
Pour le moment, le gouvernement ne prévoit rien de concret pour nous, c’est donc une période très angoissante que nous vivons toutes et tous.
Avec les filles nous sommes en contact chaque jour, car nous avons beaucoup de travail.
Un groupe est comme une petite entreprise, il y a la création mais également tout l’aspect communication, diffusion, travail de presse, la comptabilité, le booking etc etc
D’un point de vue créatif au niveau musical : le confinement est-il bénéfique ? Ou pas du tout ?
Alors oui, dans le sens ou pour alimenter nos réseaux sociaux et communiquer avec notre public nous créons de petites vidéos chacune chez soi, cela demande de la créativité donc nous pouvons dire que le confinement nous aide à créer d’une façon différente, nouvelle.
Bizarrement, nous avons plus de temps pour travailler pour le groupe actuellement.
Vous allez bientôt enregistrer un nouvel album.
Pouvez-vous nous en parler ?
Et plus précisément, est-ce qu’il y a un morceau qui vous tient particulièrement à coeur ?
En effet, nous devions entrer en studio fin avril, et pour financer ce disque nous avons mis en place un site participatif sur la plateforme Kisskissbankbank, ceci avant le confinement.
D’ailleurs il est toujours en place jusqu’au 20 mai si vos lecteurs veulent participer 😉
Nous pensons enregistrer du coup fin mai, si le méchant virus nous le permet, avec une sortie d’album prévue en septembre.
Ce nouveau disque sera le plus irish que nous ayons fait jusqu’à présent.
Toujours teinté d’une bonne touche de rock et de punk !
Un nouvel instrument, le banjo, intègre l’aventure et nous sommes très excitées à l’idée de jouer avec cette nouvelle formule !
Un duo avec un guest très connu de la scène irish punk sera présent également sur le disque …
Ce titre là nous tient particulièrement à coeur, il parle de l’histoire d’un migrant en méditerranée, une histoire dure et forte à la fois.
Cette cause nous touche comme tant d’autres …
On ne peut pas sauver le monde, mais sensibiliser l’opinion par un des rares pouvoirs que nous ayons à travers la musique est devenu une évidence. Alors autant s’en servir !
Même si notre musique se veut avant toute chose festive ! Apporter et donner de la joie et du plaisir aux personnes nous fait du bien également. Recevoir autant que l’on donne est une grande chance.
Quel est le premier concert que vous souhaitez faire, dès que ce sera possible, après le confinement ?
Notre région de coeur, la Bretagne, devait nous accueillir pour le Festival Interceltique de Lorient, que nous essayons de faire chaque année. Ne pas jouer à Lorient sera un véritable crève-coeur !
Nous aimons tellement nous produire au Festival Interceltique de Lorient, c’est là bas que nous nous sommes rapidement fait connaître en 2015, et toujours là bas que nous avons connu et noué une belle histoire avec le meilleur public de France, le plus chaleureux et le plus festif.
Quant au premier concert que nous aimerions faire, je dirais en Bretagne 😉
On aimerait bien partager le scène en 2021 avec les Fatals Picards ou encore les Ramoneurs de Menhirs !!
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