Rosedale : Wide Awake
Blues rock
J’aimerais vous faire découvrir ce groupe français, évoluant dans un blues-rock bien sympathique, surtout bien inspiré et merveilleusement interprété. Doté seulement d’un EP et de deux albums, le groupe commence à se faire un nom sur les routes sinueuses grâce à de nombreuses dates largement diffusées sur les réseaux sociaux, c’est d’ailleurs grâce à cette promo que je les ai découvert il y a quelques mois.
Rosedale, c’est d’abord le couple Charlie Fabert/Amandyn Roses, respectueusement guitariste et chanteuse, dont l’osmose musicale se ressent à chaque seconde. La voix de la chanteuse possède de multiples facettes, à tendance grave et musclée Smoking Gun, elle détient également une étonnante tessiture et peut partir dans les aigus et les erraillés avec beaucoup de feeling et d’aisance (le final de How in the world)… On notera des couleurs jazzy à la Vaya Con Dios, Dance with the devil, Fireplace, et parfois même une profondeur un peu comme Adèle sait nous fait frissonner, sur Drifting entre autres.
Sur album comme sur scène, la musique de Rosedale est agrémentée d’une section basse batterie ainsi qu’un claviériste bluesy à souhait, et de cuivres pour une plus grande cohérence et une richesse émotionnelle. Musicalement, c’est Blues, c’est rock, extrêmement bien fait et pas ennuyeux du tout, on balance la tête et on tape du pied tout au long de l’album, la section rythmique groove à mort et l’ajout d’un orgue Hammond n’est franchement pas pour me déplaire.
Mention spéciale pour The sun won’t rise today, où l’ombre de Stevie Ray Vaughan n’est pas très loin, et Fireplace , ballade bluesy très prenante, où la voix d’Amandyn flirte avec l’excellence, la guitare de Charlie me fait parfois penser parfois à Steve Lukather et même à Joe Bonamassa, c’est dire si c’est bon !
How in the world (did you believe) est une belle pièce de musique, bourrée de feeling, avec ce pont et ce refrain entêtants, ce solo d’orgue Hammond majestueux que Jon Lord n’aurait pas renié et Drifting acceuille un deuxième guitarisite, Henrik Freischlader, le duel qu’il entame avec Charlie est du plus bel effet, leurs intruments se répondant sans cesse pour quelques moments de bravouve mélodique…
The kind of man you are clôt l’album, un côté vieux blues des familles, comme un certain Gary Moore savait si bien nous servir jadis. Beau feeling guitare/voix et une rythmique basse batterie chaleureuse…
Rosedale est une groupe à suivre de très près, car je pense que la formation continuera à évoluer et espérons que leur talent sera reconnu à sa juste valeur et qu’ils écumeront les salles de France et de nos pays voisins pour le plus grand bonheur de tous les mélomanes avides à la fois de musique vintage et de modernité.