Passengers

Avec Jennifer Lawrence et Chris Pratt

Qui n’a jamais rêvé de se retrouver en tête à tête éternel avec Chris Pratt après avoir vu son déhanché dans Les Gardiens de la Galaxie, ou avec Jennifer Lawrence, belle, intelligente, au corps parfait, notamment dans American Bluff ?
Personne ? C’est bien ce que je pensais.

 

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Et bien le film Passengers de Morten Tyldum (Imitation Game) nous le sert sur un plateau sauf qu’il y a un hic : on est bien d’accord pour le tête à tête mais sûrement pas coincé au milieu de nulle part dans une galaxie avec un vaisseau spatial qui bug méchamment.
Car c’est bien le problème.

Vous prenez 5000 passagers et des membres d’équipage qui se sont embarqués au bord du vaisseau l’Avalon en capsules d’hibernation pour rejoindre 120 ans plus tard une planète, Homestead II. La Terre est surpeuplée et la création d’une colonie spatiale semble être la solution la plus appropriée.
Donc tout semble aller pour le mieux. Tout le monde roupille tranquillement et 120 ans plus tard les passagers se réveilleront pépère sans avoir pris une ride, frais comme des gardons et prêts à découvrir leur nouvelle habitation.

 

Mais il fallait bien un élément perturbateur, sinon il n’y a pas de film ! Aucun intérêt de regarder les gens dormir. Et en effet, le vaisseau a décidé de partir en vrille, après avoir été touché par une météorite, et ça commence par le réveil de Jim Preston (Chris Pratt), 90 ans trop tôt.
Et il se réveille seul. Et 90 ans tout seul, c’est long. Très long. D’autant qu’il doit avoir dans la trentaine, donc je vous laisse faire le calcul mais il ne la verra jamais sa planète.

Alors il se réveille et se dit « Chouette ! C’est parti mon kiki ! » jusqu’à ce qu’il réalise qu’il est le seul. Aucun passager n’est sorti de sa capsule et aucun membre de l’équipage ne peut le renseigner. Panique à bord donc.
Mais il ne se laisse pas faire. Du moins, pas au début. Il va tenter de contacter la Terre mais son message n’arrivera que 55 ans plus tard … Et il va trouver des manuels, des plans, des outils, essayer de remettre sa capsule en marche et s’en prendre au vaisseau lui-même pour en ouvrir une partie réservée exclusivement à l’équipage. Rien n’y fait, le temps passe, la barbe pousse et il boit de plus en plus au bar avec le barman robotisé, Arthur, merveilleusement bien joué par Michael Sheen.

Il a beau essayer toutes les activités ludiques proposées par le vaisseau et dormir dans une des plus belles chambres luxueuses, rien n’y fait. L’année passe et à bout de nerfs, il pense à se suicider jusqu’à ce qu’il se promène et voit Aurora Lane (Jennifer Lawrence) et en tombe amoureux. Il apprend à la découvrir grâce aux interviews disponibles et en vient à se demander s’il doit ou non la réveiller.

 

Et la question il ne va pas arrêter de se la poser jusqu’à ce qu’il passe à l’acte…
Aurora se réveille et elle panique. Evidemment. Pensant que sa capsule a aussi fait des siennes. Puis vient le temps de la résignation, des sentiments amoureux naissants (ils sont bien tombés n’empêche) mais bien assez vite elle découvrira le pot aux roses.
Que va-t-il donc se passer par la suite ? Est-ce que d’autres membres d’équipage se réveilleront ? Est-ce que le vaisseau va pouvoir continuer sa course jusqu’à Homestead II ?

 

Adapté de la nouvelle de Philip K. Dick, Le Voyage gelé, Passengers est sorti en 2016, il traite de sujets intéressants comme le fait de se retrouver seul avec un inconnu et de le découvrir jusqu’à en tomber amoureux, ou encore la question de la place dans la société. En effet, Jim est mécano donc quand il va se chercher son petit déjeuner c’est un café et rien de plus alors que Aurora est une écrivaine réputée qui a tout servi sur un plateau. Même quand le vaisseau déconne, il n’hésite pas à rappeler quelle place chacun occupe et à quoi chacun a droit.

 

Mais la fin est tellement évidente, que le film en perd de son charme. Passengers est l’histoire futuriste d’Adam et Eve si vous préférez. C’est mignon mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. Les acteurs, par contre, sont parfaits. Rien à redire sur ce sujet là.
Avec un pot de glace, il peut être intéressant de le regarder mais si les histoires d’amour ce n’est pas votre dada, les problèmes mécaniques du vaisseau spatial ne suffiront pas à vous faire oublier cette avalanche de bons sentiments.