Cécile Corbel : Vagabonde – Interview
Cécile Corbel a exploré, à sa manière, plusieurs façons de mettre la musique celtique en avant. Après La Fiancée, disque baroque et ciselé au millimètre paru en 2014 chez Polydor, elle nous livre Vagabonde en octobre, un album qu’elle qualifie de « plus léger, plus entraînant, plus joyeux ». À l’occasion de la sortie de ce nouvel album, nous lui avons posé quelques questions.
L’interview
Que ressentez-vous après la sortie de ce nouveau disque Vagabonde ?
Sortir un album c’est un peu comme un naissance… Un mélange de bonheur et de soulagement et plein de nouvelles perspectives et portes qui s’ouvrent pour le futur. Avec aucune place pour le baby blues en ce qui me concerne car l’automne est très très bien rempli : nous jouons les nouvelles chansons sur scène en tournée. C’est une bonne façon de faire vivre ce nouvel album.
Cet album voyage entre plusieurs genres musicaux… Quelles ont été vos inspirations lors de l’écriture des morceaux ?
La musique folk en général dans toute sa diversité est au coeur de mes envies pour Vagabonde : les musiques celtiques, cajun, et country ont beaucoup en commun. J’ai pioché dans ces musiques et dans ces cultures pour construire les chansons et les textes.
Mon inspiration s’est donc baladée tantôt dans les chants de travail des îles Hébrides, dans les chants d’esclaves du sud des États-Unis, dans les rues de Brest ou de Belfast, ou encore dans le bayou de Louisiane…
Vagabonde est aussi un beau travail d’équipe. Comment avez-vous choisi les artistes qui vous y accompagnent ?
Il y a beaucoup de duos sur l’album c’est vrai et c’est une première pour moi.
Tout est une histoire de rencontres dans la vie en général, alors chacun des duos du disque à une histoire…
J’ai fait deux chansons en duo avec Gabriel Yacoub car c’est un artiste que j’admire depuis longtemps…d’autres duos, comme celui avec Faada Freddy sont nés après avoir composé une chanson en particulier.
Quant à , nous sommes dans le même label et après l’avoir rencontrée, j’ai eu très envie de travailler avec elle pour une chanson.
Les autres musiciens qui m’accompagnent sur l’album sont en majorité des musiciens fidèles, qui m’accompagnent sur scène ou en studio depuis des années. J’aime bien la notion de fidélité dans mon métier de troubadour.
Préférez-vous chanter en anglais ou en français ? Qu’est-ce que cela change pour vous en tant que compositrice et interprète ?
J’écris quasiment tous mes textes depuis plusieurs années maintenant. Le français et l’anglais sont les deux seules langues dans lesquelles je me sens à l’aise pour créer. Chacune des deux langues induit des façons différentes d’écrire : l’anglais est très fluide et « rebondit » bien , même « sous la torture » – le français est plus capricieux et demande plus d’attention et d’amour..il est aussi sans doute plus immédiatement poétique (donc plus difficile à manier aussi).
En général, dans mes concerts j’aime chanter dans plusieurs langues. En breton, en turc ou en japonais aussi… par exemple!
Chantée dans une autre langue, une chanson se transforme immédiatement en un petit voyage immobile…
Quels sont vos prochains projets après cet album ?
J’ai la scène pour moteur car j’aime rencontrer les gens et prendre ce risque.. alors mes projets immédiats sont des concerts, que j’espère nombreux pour l’année à venir !
En mai prochain, je vais travailler en résidence avec un orchestre symphonique pour arranger et jouer sur scène plusieurs de mes chansons puisées dans tous mes albums précédents. Je pense que cela va être une expérience incroyable.
Le reste de l’année je serai sur scène avec mon quintet pour jouer Vagabonde ainsi qu’un nouveau spectacle mêlant musique et projections vidéo intitulé La Lanterne Magique.
Donc pas de quoi s’ennuyer…
Pour aller plus loin
Site officiel de Cécile Corbel
