Impressions sur le 31e festival européen du film court à Brest
Grand rendez-vous breton des inconditionnels de courts-métrages, le Festival Européen du Film Court de Brest cuvée 2016, a encore tenu ses promesses…
Au programme de cette année de l’amour, de l’humour, de la joie, de la tristesse, de la diversité et un plaidoyer pour le droit à la différence…
Les films récompensés
Le jury composé de Éric Cervera (Musicien), Bernard Menez (Faut-il le présenter ?), Gunhild Enger (Réalisatrice norvégienne), Olivier Lorelle (Scénariste) et Birgit Glombitza (Directrice Artistique) ont distingués notamment 2 films :
– La brèle sauvage, 1er film de Greg Clément, Grand prix du film court de la Ville de Brest et prix du premier film d’école du Conseil départemental du Finistère
– Timecode de Juanjo Giménez, prix européen du Conseil régional de Bretagne et Le prix des passeurs de courts et déjà récompensé de la palme d’or du film court à Cannes.
Côté scénario, La brèle sauvage raconte le road trip en vélomoteur d’un musicien punk et ses chansons « débiles » sur les routes de Suisse romande à travers les espaces autogérés et leur scène musicale foisonnante.
Quant à Timecode, c’est l’histoire de Luna et Diego gardiens de sécurité dans un parking. Diego fait le service de nuit, et Luna de jour.
Pour résumer, La brèle et Timecode, 2 films différents mais un point commun, une ode à la culture par le biais du court…
Ensuite, les autres films récompensés : Home de Daniel Mulloy (ou comment parler de l’exil des réfugiés de manière surprenante – Prix spécial du jury), Jag Foljer Dig de Jonatan Etzler (triste réalité des travers des réseaux sociaux et de leurs usages- Mention spéciale du jury), Getting fat in a healthy way de Kevork Aslanyan (rencontre amoureuse dans un monde sans gravité terrestre – Mention spéciale du jury jeune ), Panthéon Discount de Stephan Castang (un regard drôlissime sur la présence de plus en plus importante des machines dans notre vie de tous les jours – Prix du public).
Enfin, les dernières récompenses, sont allées à Darznieks de Madara Dislere (Prix format court), Ariana Forever! de Katharina Rivilis (Prix du jury jeune), Cold Storage de Thomas Freundlich (Prix Short TV) et Na Cherveno de Toma Wazarow (Prix Sundance TV).
Un avis mitigé sur certaines récompenses
Je m’interroge sur les 2 prix attribués à Mobile de Gabrielle Culand (Prix France 2) et Hotaru de William Laboury (Prix Beaumarchais), 2 courts de la compétition française qui n’ont vraiment pas attiré mon attention.
Les coups de coeur
Dans cette programmation, j’aurais préféré, d’un point de vue purement subjectif (!), voir être récompensés le très touchant Petit Homme (histoire qui nous plonge dans un combat pour la vie d’un bébé), le 1er film de Nathanaël Guedj, ainsi que le 1er film de Valérie Leroy le très drôle Le Grand bain (ou comment apprendre à nager quand on n’a pas de piscine !) grand prix du Jury Hlm sur court 2016.
Un dernier regret, ne pas avoir vu le très beau et touchant Mukwano de Cecilie McNair récompensé d’un prix. Ce film sur relate l’histoire émouvante d’une jeune lesbienne ougandaise demandeuse d’asile. Émouvant à souhait.
Malheureusement, je ne suis pas membre du jury, ma voix n’est même pas consultative, je ne suis qu’un simple spectateur, mon avis ne compte alors pas (sauf pour le prix du public !). Je ne peux que tenter de vous éclairer, et si en plus je peux vous donner envie de venir assister à ce festival, alors ce sera déjà bien !
Au fait, pour voir ces courts ou d’autres, n’hésitez pas à chercher sur le net ou veillez tard le soir pour regarder Libre court sur France 3 (dans la nuit du dimanche au lundi), Court-circuit sur Arte (dans la nuit du mercredi au jeudi), Histoires courtes sur France 2 (dans la nuit du dimanche au lundi) ou bien encore, pour les abonnés, Top of the shorts, le dimanche soir sur Canal+. Il y a de quoi s’en mettre plein les mirettes. Vive le court !
Jean-Michel Le Guen