Originaire de Poitiers, le groupe Argyle, dont la musique s’inspire des années 70, 90 et 2000, nous fait découvrir son 1er album Gold Rust. Dans quel contexte ce disque été créé ? En sont-ils satisfaits ? Quels sont leurs prochains projets ? Pour en savoir plus sur ce trio power pop rock, voici une interview dans laquelle Basile (chanteur et guitariste du groupe) répond à quelques questions pour notre webzine !
Pouvez-vous vous présenter ?
Salut et merci pour l’intérêt que vous portez à ce premier album !
En fait Argyle est un power trio qui a commencé à jouer en 2008 avec, à l’époque, un line up différent (basse batterie). Ce que l’on peut entendre sur le nouvel album résulte du travail de composition et d’arrangement du nouveau line up fondé en 2012 : Arthur à la batterie, Mathieu et aux choeurs à la basse et moi (Basile) au chant et à la gratte.
Quelle est l’origine du nom du groupe Argyle ?
Au départ avec Adrien (mon frère et premier batteur) on avait envie de revendiquer nos origines (le monde agricole ou paysan pour faire vite), mais de manière symbolique. J’ai fait des études agricoles et on nous répétait sans cesse que l’argile était l’élément fertile et indispensable pour faire pousser les plantes, et donc quelque part la vie ! Bon, dit comme ça c’est un peu pompeux, mais on aimait bien cette idée de la » richesse » véhiculée par la terre. Le y est un clin d’œil aux influences essentiellement anglo-saxonnes. Le projet a évolué avec l’arrivée de Mathieu et Arthur, mais le nom du groupe est naturellement resté.
Comment définissez-vous votre style musical ?
Pour faire vite, on est un trio de power pop rock. Pour faire plus lent, je dirais qu’on aime mélanger plusieurs influences en allant du rock alternatif grunge (Nirvana, Idlewild, les premiers albums de Muse) à des choses plus ambiantes, climatiques, voir instru et électro (Archive, Massive attack, Mogwaï) On reste un power trio, donc les grattes et la batterie sont bien présentes. Après on aime bien mixer d’autres petits sons, parfois à peine perceptibles. On aime bien également faire évoluer les morceaux, casser les ambiances, progresser vers des espaces sonores plus lyriques et explosifs.
Je crois que globalement nos influences ont ce point commun qu’elles mélangent mélancolie et optimisme… Je dirais que c’est un peu la « philosophie » ou l’état d’esprit que l’on essaie de transmettre.
Que ressentez-vous après la sortie de ce premier album Gold Rust ?
Eh bien là, on souffle et on a hâte de défendre le disque sur scène ! C’est un travail de plusieurs mois entre la création et l’arrangement de nouveaux morceaux, l’arrangement d’anciens morceaux que l’on voulait remettre au goût du jour et qu’on n’avait jamais enregistré. On a beaucoup bossé en enregistrant d’abord tout chez nous pour avoir une sorte de brouillon, prendre du recul et remettre ça en boîte dans un vrai studio. On a pris le temps également de retravailler certains arrangements, de doubler certaines voix, ce qui donne un aspect plutôt bien produit, et c’est ce que l’on souhaitait. L’idée c’était d’arriver à avoir quelque chose d’abouti et de bien fini, sans perdre l’énergie et la fraicheur que l’on retrouve en live, et sincèrement ça n’est pas toujours évident de lier les 2 ! J’espère qu’on a réussi, nous verrons bien les retours du public.
En êtes-vous satisfaits ? Si ce n’est pas le cas, qu’aimeriez-vous y changer ?
Bien sûr on se dit que ça peut toujours être mieux, qu’on aurait toujours pu mieux faire sonner telle ou telle partie de gratte, batterie basse etc… Mais on aurait sorti l’album dans 5 ans ! Non, franchement, on est très satisfaits du son et de la couleur finale. En tout cas, je crois qu’on a fait du mieux que l’on pouvait. Fabien Guilloteau l’ingé son (Nomadaudio à La Roche/Yon) y est également pour beaucoup : il a bien saisi l’identité du groupe et a su faire preuve de beaucoup de patience !
Dans quel contexte ce disque été créé ? Des anecdotes sur certaines chansons ?
Et bien un contexte de crise du disque (entre autres) je crois, c’est ça non ?! Honnêtement, ça faisait longtemps que l’idée de sortir un disque nous démangeait… Effectivement, avec la difficulté de sortir un disque aujourd’hui beaucoup d’acteurs du milieu pro nous ont dit qu’un LP n’était pas toujours évident à porter, à assumer, que ça coûterait cher à réaliser. Mais comme on est un peu têtu, on l’a quand même fait ! Disons que c’est plus un accomplissement de plusieurs mois où il fallait que tous ces morceaux-là sortent en même temps, sinon ça ne faisait plus trop sens… C’est comme si on disait à un écrivain d’écrire la moitié d’un bouquin… Financièrement, on a lancé une campagne de financement participatif via Ulule, où les gens pouvaient pré-commander l’album ou autres goodies, ce qui nous a permis de financer en partie sa production.
Quelle chanson de l’album vous tient le plus à cœur ? (et pour quelles raisons ?)
C’est difficile à dire… Je crois que Gold Rust est le titre le plus représentatif de tout ce que l’on essaie de toucher comme univers et influences. Après chaque morceau a sa petite particularité, une intention plus affirmée on va dire. Il y a des titres plus calmes et introspectifs (The Script), tandis que d’autres sont plus enjoués (Smooth Revival). Puzzle et Luxury sont plus rageurs et énervés.
Après ce 1er album, quels sont vos projets pour la suite ?
Plusieurs dates de concerts, essentiellement dans l’ouest de la France, puis quelques festivals pour l’été. Toutes les dates sont sur notre site.
On a déjà quelques nouvelles idées de morceaux, mais on préfère digérer cet album comme il faut pour mieux tracer la route des prochaines compos et enregistrements.
Le clip de Puzzle est sorti le 2 mars.
Pour en savoir plus :