RÉALISÉ PAR : FRÉDÉRIC SCHOENDOERFFER ; AVEC : ERIC CANTONA, KARINE VANASSE, MEHDI NEBBOU

 

Switch

 

 

Frédéric Schoendoerffer réalise ici, son quatrième long métrage. Après Scène de crimes en 1999, Agents secrets en 2003 et Truands en 2006, il semble avoir parcouru un bon bout de chemin pour arriver à un thriller français plutôt haletant.

Synopsis :
Juillet 2010, Sophie Malaterre , une jeune illustratrice québécoise de 25 ans se voit à nouveau refuser un contrat. De plus, elle est seule, sans projet et surtout sans destination de vacances. Elle entend parler d’un site internet qui offre la possibilité d’échanger son lieu de vie contre un autre. Suivant les conseils de sa nouvelle amie, elle choisit Paris et trouve un splendide loft avec vue sur la Tour Eiffel. Immédiatement, elle procède à l’échange des clés… sans savoir que cet échange va se transformer en cauchemar.

Switch est un film débordant de péripéties avec un début idyllique. Le premier quart d’heure ne nous laisse pas présager la suite. Surtout lorsque en tant que spectateur on n’a pas lu le synopsis de ce film. On se retrouve surpris lors du renversement : d’un début plutôt visuel on passe à une succession de rebondissements. Le premier quart d’heure marque la quasi absence de dialogues, on reste dans le visuel, Sophie Malaterre (Karine Vanasse) arrive dans Paris, elle découvre la ville et l’appartement et se sent envahie par un sentiment de bien-être. Mais tout finit par basculer, elle se retrouve prise au piège, au centre d’un complot. On la prend pour celle qu’elle n’est pas. Pour la police, après la découverte d’un cadavre dans l’appartement, elle devient Bénédicte Serteaux la propriétaire des lieux. Le flic chargé de l’affaire est campé par Eric Cantona. Il sait doser sa présence et s’adapte relativement bien à chacun de ses rôles.
La révélation de ce film reste cependant l’actrice Karine Vanasse alias Sophie Malaterre, celle autour de qui l’intrigue tourne. Au coeur d’un thriller, seule face au reste du monde, elle s’en sort magnifiquement bien. Une actrice prometteuse où l’on sent déjà une certaine maturité malgré son jeune âge. De plus, l’apparition de Karina Testa alias Bénédicte Serteaux, marque par sa ressemblance troublante avec Karine Vanasse.

Frédéric Schoendoerffer a collaboré pour l’écriture avec Jean-Christophe Grangé, ils nous offrent un long métrage bien ficelé avec une fin qui reste cependant bâclée et faisant légèrement penser aux Rivières pourpres de Mathieu Kassovitz.

Un thriller français surprenant rythmé par une quête d’identité. Quelques petits détails esthétiques ne restent cependant d’aucune utilité, comme l’usage dans une scène de poursuite de la snorry cam qui n’apporte aucun effet stylistique nécessaire.

Un film à voir, qui embarque le spectateur au coeur de l’action et qui lui offre des surprises constantes.