Ghost in Saturn ? est un duo angevin composé à la base de 2 musiciens : Guillaume Asseline et Malika Nid El Mourid. Influencés par Patti Smith, PJ Harvey et Serge Gainsbourg, leur musique peut être décrite de de la « Black pop ». De la pop, oui … mais plus sombre et atmosphérique que ce que l’on a l’habitude d’entendre. Rencontre avec Guillaume Asseline aka Moon Pilot, musicien, qui va nous en dire un peu plus sur ce groupe !
– Pouvez-vous nous présenter votre groupe ?
Ghost in Saturn ? C’est Malika Nid El Mourid et Guillaume Asseline aka Moon Pilot. On a commencé à travailler sérieusement sur ce groupe il y a 2 ans. Dans ce projet on est 2 : Malika chante, et moi (Guillaume) je fais la musique et la production des morceaux. Puis on valide tout à 2. En concert, on sera 4 sur scène.
– Pourquoi avoir choisi le nom de « Ghost in Saturn ? » ?
On voulait un nom qui ne soit pas connoté musicalement… plutôt un truc qui pourrait être le titre d’un film ou d’un livre. On aime bien le côté abstrait et libre de ce nom. Et puis un nom au fond ce n’est pas très important… Ce qui compte, ce sont les morceaux.
– « The Hunters » est une chanson assez sombre et atmosphérique… Black Pop ?
Parlez-nous un peu plus de ce genre musical qui semble si bien vous définir.
« Black pop », c’est un terme utilisé par notre label anglais, White Label Music. Cela signifie « musique populaire à tendance un peu sombre ». C’est vrai que ça colle bien à l’esprit de ce qu’on fait. Après c’est un truc pour le public ou les professionnels… Personnellement, on ne se pose pas la question de savoir dans quel style on évolue. Il y a plusieurs groupes de « black pop » sur le label : Jay Stansfield, The Horn The Hunt, Ootiskulf …
– « Danger Past » m’a directement fait penser au son de Garbage (leur premier album).
Est-ce que ce groupe vous a influencé ?
Autrement, quels musiciens (ou disques) vous ont influencé ?
Pour être honnête, on ne connaît pas très bien Garbage. On écoute Pj Harvey, Unkle, DNOTS, Mogwai, Under Byen, Radiohead, Peaches, Gainsbourg, Patti Smith, Billie Holiday, French Cowboy, Sugarcubes, Boards of Canada, Martina Topley-bird, Ruby throat, Tricky, Beak, Thee More Shallow, Julie Christmas, Portishead, Sparklehorse, HTDA, Massive Attack, Ocean Size, Zone Libre, Tool… pour n’en citer que quelques-uns… Pour ce qui est des disques majeurs : Melody Nelson de Gainsbourg, Hail to the Thief de Radiohead, Strange Fruits de Billie Holiday, Maxinquaye de Tricky, Homogenic de Bjork, Mezzanine de Massive Attack … Récemment, on a bien trippé aussi sur des morceaux de Yann Tiersen, Arcade Fire et Zombie Zombie… En général, des trucs très atmosphériques.
– Qu’est-ce que vous donne envie en plus de créer ? D’autres sources d’inspiration ?
La source d’inspiration principale pour nous, c’est le cinéma. On regarde énormément de films. Nous sommes fans d’Alejandro González Inárritu, Lynch, Lars von Trier, Ken Loach, Gavras, Gondry, les frères Coen, Scorsese, Spike Jonze, et bien d’autres… Quand on joue, ou quand on écrit des morceaux, on a toujours des images en tête. On aimerait beaucoup travailler sur une musique de films.
Pour ce qui est de la création, en fait, on est en permanence dans le processus. On ne peut pas s’en passer. C’est essentiel pour nous. On a toujours des notes, des textes, des thèmes, des fichiers… Après, l’idée c’est de canaliser tout ça pour en faire des morceaux.
– Lors de l’enregistrement des morceaux, quelles collaborations vous ont le plus apporté dans la mise en place de vos chansons ?
Pour ce qui est de la partie purement technique, on a tout enregistré nous-mêmes. D’ailleurs, ce n’était pas forcément une bonne idée…
Pour le prochain album, on va enregistrer avec un ingénieur du son. Cela nous permettra de nous concentrer sur l’interprétation des morceaux et de ne pas être prisonniers de nos méthodes aléatoires.
Pour les collaborations musicales, chaque personne qu’on a invitée a apporté énormément aux morceaux. Laisser quelqu’un rentrer dans notre univers, on trouve ça super excitant. Cela t’ouvre l’esprit, c’est un des trucs vraiment important dans Ghost in Saturn ? : ne pas s’enfermer dans notre petit monde, provoquer des échanges, bouleverser les façons de faire, ouvrir des portes musicales…
Olivier Mellano, Serge Teyssot-Gay, Federico Pellegrini ou Paul Kendall sont des musiciens hallucinants. Nous sommes totalement fans de leur travail respectif. Collaborer avec eux, c’est un enchantement pour nous. Et puis le fait d’être deux dans Ghost in Saturn ? permet ce genre d’expériences : il n’y a pas de débat de groupe qui dure des heures, pour savoir si tu gardes telle guitare ou pas…
Quand on invite des gens, ce n’est pas une apparition, c’est une vraie rencontre musicale. Avec Malika, on est sur la même longueur d’ondes. On s’en fout que quelqu’un chante à sa place ou fasse des basses qui sont mieux que les miennes. Au contraire, on adore. Ce qui compte, encore une fois, ce sont les morceaux.
L’égo n’existe pas dans Ghost in Saturn ?
– Votre prochain virage musical, vous le voyez comment ?
Plus rock ? Plus électro ?
Ce n’est pas impossible… On ne sait jamais vraiment à l’avance. ça restera Ghost in Saturn ? mais on ne refera pas le même album. On n’aime pas trop l’idée de s’installer dans une recette, une façon de faire et de pondre plusieurs albums avec les mêmes procédés… C’est important pour nous de creuser la personnalité, le son du groupe et de ne surtout pas tomber dans la routine musicale, même si certains ingrédients caractérisent ce qu’on fait. On a besoin d’avancer, de se surprendre, de chercher… Ce dont on est sûr, c’est qu’on va prendre le temps de faire ce 2ème album. Ce sera donc sans doute plus approfondi, plus limpide, et sûrement aussi plus affirmé, vu que le temps qui passe permet de gagner de la confiance… Mais le reste… Surprise !
– Et justement, en parlant de futur, quand est-ce qu’on pourra entendre plus de chansons ?
Un petit mot sur votre discographie actuelle et vos prochains projets musicaux ?
Pour l’instant, il y a 4 morceaux en ligne et un mini-clip sur myspace. Le 1er EP va sortir en mai. Il contiendra 3 ou 4 morceaux (sur le label anglais White Label Music). L’album sortira à l’automne et il y aura les concerts également.
Pour ce qui est des projets musicaux, on va commencer à travailler sur le 2ème album à partir de mai. Et puis, on doit finaliser dans l’année quelques collaborations démarrées en 2010. On va aussi travailler sur une session électro-acoustique pour une radio anglaise.
Pour finir, on a un ou deux autres trucs sur le feu, mais on vous en parlera en temps voulu.
Découvrez leur musique :
– Myspace : www.myspace.com/ghostinsaturn
– Page facebook du groupe Ghost in Saturn ?