Le groupe britannique Placebo, aujourd’hui bien connu en Europe et aux USA, trouve ses origines dans la rencontre de Brian Molko et Stefan Olsdal (respectivement chanteur guitariste et bassiste du groupe), deux vieux camarades du lycée américain de Luxembourg, en 1995. Emballé par la musique du petit groupe dont Molko était le leader (Ashtray Hearts), Olsdal joint le groupe, qui prend alors le nom de Placebo.

 

 

Placebo Placebo

 

–  1996 : Placebo
L’année suivante, le groupe sort son premier album avec, à la batterie, Robert Schultzberg, un ami de Olsdal. Le disque est apprécié quasi-unanimement par la critique européenne, qui voit en Placebo un mélange entre Smiths et Sonic Youth. Le son de l’album repose essentiellement sur des thèmes rythmiques de la batterie, soutenus par la guitare et la basse ainsi que par la voix de Molko. Les mélodies peuvent aussi bien être légères et entraînantes (Come Home) que sombres et mélancoliques (Hang On To Your IQ).

 

 

Placebo Without You I m Nothing

 

–  1998 : Whithout You I’m Nothing

Le second album apporte au groupe une véritable consécration. La technique du groupe s’est largement améliorée et on sent une meilleure maîtrise de la mélodie (peut-être due au départ du batteur Schultzberg, remplacé par Steve Hewitt). Cet album est extrêmement apprécié. Sans rien perdre de son ton, le groupe fait intervenir diverses techniques nouvelles, dont notamment l’électronique (Pure Morning). Malgré tout, l’ambiance de l’album est moins sombre que celle présente sur le premier, mais les aficionados ne s’en plaignent pas. Sur ce disque apparaissent plus clairement des sujets qui tiennent à coeur au trio : le sexe, la drogue, la dépression…

 

 

Placebo Black Market Music

 

–  2000 : Black Market Music

Deux ans après sort le troisième album du groupe, véritable monument musical du rock qualifié de « gothique » et « sombre ». Par bien des côtés, la musique du groupe s’est améliorée. Le son est moins « pop » que sur le second album, la mélodie est mieux maîtrisée, la voix de Molko s’adapte plus aux musiques… Bref, le groupe semble s’améliorer au fur et à mesure des disques, ce pour le plus grand bonheur des auditeurs !

 

 

Placebo Sleeping With Ghosts

 

–  2003 : Sleeping With Ghosts

En 2003, sort Sleeping Whith Ghosts, quatrième album du groupe. A priori, Placebo se sert moins des innovations techniques sur cet album que sur les deux précédents, mais on note que ça ne retire rien à la musique. Entre un titre entièrement instrumental grandiose (Bulletproof Cupid), d’autres particulièrement actifs (This Picture, The Better End, Plasticine) ou d’autres plus calme, voire « balladiques » (Sleeping With Ghosts, Special Needs, Second Sight, Centrefolds), on est ravi par ce nouvel opus. Les mélodies sont bien souvent en contraste, ce qui risque de surprendre ceux qui ne connaissent Placebo que par « Whithout You I’m Nothing », mais sans pour autant être déplaisantes. Une plus large place semble accordée aux instruments et aux sons sur cet album que sur les trois précédents.

 

 

Placebo Meds

 

–  2006 : Meds

Trois ans après le succès planétaire de Sleeping With Ghosts, Placebo sort un nouvel album, Meds, censé incarner un retour aux sources du groupe. Mis à part quelques faiblesses ( la chanson Song To Say Goodbye, particulièrement), mission accomplie ! Les succès succèdent aux succès dans ce nouveau disque inventif servi par le trio le plus sexuellement suspect de Grande Bretagne. Un retour marqué à la composition « classique » avec peu d’électronique mais également quelques duos (Meds, Broken Promise, par exemple) et des titres accrocheurs comme Meds, Infra-Red, Drag, Broken Promise ou One Of A Kind, mais également des ballades finement exécutées telles que Space Monkey, Blind et Pierrot The Clown, bref, tous les ingrédients pour faire un bon album ! Si on reste quelque peu sur sa faim après Song To Say Goodbye, l’album en entier est très bon.

 

 

–  Depuis la naissance du groupe en 1995 jusqu’à aujourd’hui, les trois membres de Placebo – notamment Molko – ont acquis une réputation de « marginaux heureux » pleins de paradoxes et adeptes du sous-entendu. Entre le temps où ils jouaient habillés de robes et de maillots de bains féminins dans les pubs anglais et celui où ils donnent des concerts pleins trois mois avant au Zénith, il s’est passé à peine 7 ans (cf. : le concert au Zénith de 2002). Espérons juste que ce soudain succès ne montera pas à la tête du trio, qui semble pour l’instant conserver son état d’esprit originel.

 

(Article écrit par Funram)