A 7000 km de Paris, la Martinique affiche une superficie de 1100 km² (73 km de long contre 39 km de large) et compte 390 000 habitants. C’est le plus petit des départements d’Outre Mer. Riche en cours d’eaux et en sources, l’île est couverte d’une végétation très variée qui lui a valu son nom ancien de Madinina « l’île aux fleurs ». Son climat tropical tempéré lui vaut des températures idéales (entre 25 et 30 ° C tout au long de l’année). On y compte deux saisons : la saison sèche de janvier à juin et la saison des pluies de juin à décembre.

Le drapeau martiniquais
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Histoire
Les Arawaks, premiers habitants de l’île apparaissent en 130 après Jésus – Christ. Puis, suite à l’éruption de la montagne Pelée en 295 après J-C, l’île est désertée pendant un siècle. Ce n’est qu’en l’an 400 que l’île sera de nouveau habitée par les Arawaks originaires d’Amérique Centrale.
L’arrivée des Caraïbes, peuple anthropophage, bouleverse la vie des Arawaks puisqu’ils exterminent ces derniers en épargnant les femmes et les enfants à des fins de reproduction. Les jeunes hommes étaient castrés et engraissés pour « la table ».
Christophe Colomb débarque en Martinique le 15 juin 1502 lors de son quatrième voyage. Séduit par la beauté et la végétation de l’île, il en prend possession au nom du Roi d’Espagne. C’est à partir de ce moment que les Caraïbes et les Européens vont s’affronter jusqu’en 1658 où seuls quelques Caraïbes survivront.
En 1637, l’île prend un véritable essor économique grâce à Du Parquet. La culture du cacao et de la la canne à sucre est introduite et le commerce se dévellope. Face à ce nouvel essor, en 1642, Louis XIII autorise la déportation d’esclaves africains : ce sera la « Traite des noirs » . La ville de Saint-Pierre devient la capitale économique de la Martinique.
De 1787 à 1794, la Martinique connaît beaucoup de troubles (guerres civiles, émeutes et revendications d’esclaves). L’abolition de l’esclavage est proclamée en 1794. La Martinique passe sous la domination anglaise puis, par le traité d’Amiens l’île est restituée à la France en 1802. L’esclavage est rétabli par Bonaparte et il demeure jusqu’en 1848 où il sera de nouveau aboli par Victor Schoelcher.
Le 8 mai 1902, l’éruption de la Montagne Pelée détruit la ville de Saint-Pierre. Fort-de-France devient alors la préfecture de la Martinique. En 1946, la Martinique est reconnue Département Français d’Outre-Mer.
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Géographie
La Martinique s’organise en trois grands ensembles naturels du Nord au Sud marqués par un relief aux origines volcaniques.
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Le Nord est la région la plus montagneuse. Y dominent la montagne Pelée (1397 m), la montagne du Macouba (1282 m), le piton Lacroix (1196 m) et les pitons du Carbet. Ces massifs abritent une forêt tropicale très dense, traversée par des rivières et des torrents. Les plages du Nord se constituent essentiellement de sable noir. Cette région est marquée par l’éruption de la montagne Pelée en 1902 qui a anéanti Saint-Pierre, la ville la plus importante de l’époque, faisant 30 000 morts et un seul survivant.

La montagne Pelée, auu Nord de l'île
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Au Centre se trouve la Plaine du Lamentin, dans le prolongement de la baie de Fort-de-France. Cette vaste plaine est bordée à l’Ouest par la mangrove (forêt de palétuviers aux racines aériennes) et à l’Est par la presqu’île de la Caravelle. Fort-de-France compte aujourd’hui environ 100 000 habitants soit le quart de la population de l’île. Cette ville riche en histoire et en monuments est la préfecture de la Martinique depuis 1947. C’est aussi le centre névralgique de l’île, une véritable fourmilière ! La présence de villes très actives économiquement fait du centre la région la plus industrialisée de l’île.

Mangrove martiniquaise
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Au Sud les côtes sont très découpées. Elles forment une succession de caps et de petites baies appelées « anses ». L’intérieur des terres est très accidenté car on y trouve de nombreux mornes (petites collines) dont l’altitude varie entre 200 et 500 m. Les plages sont ornées de sable blanc et de cocotiers. C’est dans cette région qu ‘elles sont les plus belles. C’est d’ailleurs pour cette raison que c’est au Sud qu’on observe le plus d’aménagements pour accueillir les touristes.

La plage des Salines, au Sud de l'île
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On ne peut parler de la Martinique sans évoquer ses nombreuses distilleries, situées aussi bien au Nord, qu’au Centre et au Sud. En effet, dans la végétation martiniquaise, la canne à sucre se fait très présente à coté des bananeraies et des champs d’ananas. Toute une industrie s’est créée autour de la transformation de la canne à sucre en rhum. Aujourd’hui il existe 11 distilleries sur le petit territoire qu’est la Martinique.

Un champ de canne à sucre
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Mais la Martinique offre également une richesse marine exceptionnelle. Cette mer omniprésente (l’île est bordée par 300 km de côte) fait partie intégrante de la vie aux Antilles et la pêche est une activité très présente qui est restée essentiellement artisanale. Les pêcheurs utilisent de petites embarcations appelées « gommiers » et « yoles ». La Martinique est également un lieu idéal pour la plongée sous-marine puisque les fonds marins abritent une multitude d’espèces végétales et animales, et ceci dès les premiers mètres d’immersion.