Né en 1969, Georges Abolin commence à faire de la BD dès le lycée puis poursuit ses études dans l’animation pour le cinéma à Paris. Par la suite, ce dessinateur et scénariste de BD intègre les studios Disney où il participe à de nombreux projets comme « Tarzan » , « Le Bossu de Notre Dame » , « Atlantis » tout en travaillant avec Olivier Pont sur la réalisation de bandes dessinées dont « Où le regard ne porte pas … » (scénario). Egalement né en 1969, Olivier Pont, le dessinateur, a suivi des études aux au CFI Gobelins à Paris. Il a aussi travaillé en tant qu’animateur sur le projet « Fievel au Far West » . En 1991, son association avec Georges Abolin l’amène à travailler sur la création de séries comme « le cap’taine Kucek » , « Totale Maîtrise » , et « Où le regard ne porte pas … » (scénario et dessin).

Ou le regard ne porte pas couverture

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– L’histoire

Tout commence en 1906 à Barellito, dans un petit village italien où la famille de William, un jeune anglais de 10 ans, vient s’installer dans le but de faire des affaires dans la pêche. Les habitants du village, pour la plupart pêcheurs, sont méfiants et ne voient cette arrivée d’un bon œil. Leurs réactions sont plutôt hostiles. William va se lier d’amitié avec des enfants de son âge, nés le même jour que lui : Lisa, Nino et Paolo. Mais les réactions des habitants, de plus en plus violentes, poussent la famille de William à quitter le village. Les amis se perdent de vue jusqu’à ce que, vingt ans plus tard, William reçoive un message de Lisa lui disant de la rejoindre d’urgence à Istanbul . Lisa, qui vient de perdre son enfant, lui demande de l’aide pour retrouver son fiancé dont elle n’a plus de nouvelles. William y retrouve aussi Nino et Paolo avec lesquels il va s’embarquer dans une aventure humaine et une quête de la vérité. Ils vont découvrir la raison pour laquelle ils sont si unis.

Ou le regard ne porte pas planche

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– Le dessin et la mise en couleur

Le style de dessin, assez vif et stylisé, rend les personnages plus vivants, dynamise l’action et donne un ton plus léger et semi-humoristique à la BD. Par ailleurs, les expressions des personnages (retranscription des émotions) sont très bien faites et servent bien l’histoire. Quant à la mise en couleur de Jean-Jacques Chagnaud, sobre mais efficace, elle vient adoucir le côté un peu anguleux du dessin avec des tonalités douces ou chaleureuses. La mise en page est simple mais la subtilité et la justesse des cadrages met bien en valeur l’émotion.

Ou le regard ne porte pas planche

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L’avis de Nawenn

Le récit de cette histoire d’amitié est simple et pourtant on accroche très facilement. C’est peut-être cette simplicité qui rend cette histoire si forte. On se trouve dans une sorte de récit initiatique, et l’histoire, pleine de d’émotion, rend les personnages attachants. Tantôt triste, tantôt drôle, en tout cas, l’histoire est émouvante. Du côté de l’ambiance et des couleurs, cette BD m’a fait penser aux livres de Marcel Pagnol (la Gloire de mon père) pour la description de la chaleur du sud (Tome 1). J’ai bien apprécié le style dessin un peu anguleux et dynamique ainsi que la subtilité de la mise en couleur. Pour résumer, c’est une BD de bonne qualité aussi bien pour le fond que pour la forme, vraiment agréable à lire.

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* Le forum

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(article de Nawenn)

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