Propellerheads, groupe dont je n’ai que du bien à dire, est composé de deux anglais : Alex Gifford (Clavier et basse) et Will White (Batterie). Le premier a été le clavier de Van Morisson (rock irlandais), le saxo des Stranglers (Groupe dans la continuité des Doors et des Sex Pistols) et a travaillé avec Peter Gabriel dans les studios de Real World. En 1996, il rencontre White et monte Propellerheads à Bath en Angleterre. Decksandrumsandrockandroll (1998), leur unique album, comprend 13 morceaux, avec au moins 5 titres phares.

 

Propellerheads Decksandrumsandrockandroll

 

Dès le début, on peut ressentir l’influence des années 60-70, avec des sons qui fleurent bon les musiques d’ « Amicalement vôtre ». Ensuite vient le big beat (qui ressemble selon moi à un hybride de rythme trip hop et techno) couplé à une basse, ce qui nous épargne l’impression artificielle parfois rendue par les boîtes à rythme, puis des sons venus on ne sait pas d’où. Un bon mélange d’orgue électrique pour le côté rétro, de basses pour la profondeur et pour changer de l’aspect aseptisé des sons électroniques, des boîtes à rythmes non conventionnelles mais pas non plus expérimentales, quelques scratchs et ça fonctionne.

 

Certains morceaux ne sont pas à hurler, même s’ils restent d’un très bon niveau. Propellerheads est donc à caser à coté de Fatboy Slim ou des Chemical brothers. Mais à côté, pas en plein milieu, car nos deux anglais se démarquent avec des morceaux royaux. Le « History repeating » en duo avec Shirley Bassey est tout simplement excellent avec ses lignes de cuivre mixés, de basse et d’orgue, ce qui donne un aspect néo-rétro énergique, mais pas réchauffé. Eh oui, un duo avec LA Shirley Bassey qui a chanté les thèmes de « Goldfinger », « Les diamants sont éternels » et « Moonraker ». On est en plein fin 60’s, début 70’s. Du très rapide également, avec « Bang on ! » et sa guitare saturée qui pourrait ressembler à du Red Hot Chilli Pepper ou du Rage Against The Machine à la sauce électro. Encore un hommage à James Bond avec « On her Majesty’s secret service », digne du thème de la saga avec des retouches contemporaines. Et enfin un excellent final avec « Spybreak ! » armé d’une ligne de basse hypnotique, qui rythme la scène de combat (tirs) dans la salle des colonnes dans The Matrix.

 

–  Bref, Propellerheads est un groupe reconnu mais pas trop connu qui, bien que n’étant pas un mouton noir ou une révolution dans le monde de l’electro, réussit à se démarquer grâce à ses capacités musicales, ce qui est plutôt positif dans le milieu de l’électro, où il est facile de tomber dans la simplicité de la techno.

 

(Article écrit par Emkalan)