Tout commence en 1996, lors d’un concours nommé « Battle Of The Bands ». Matthew James Bellamy (chant, guitare, piano), Dominic James Howard (batterie) et Christopher Tony Wolstenholme (basse) donnent leur premier concert et décrochent la victoire sous le nom de « Rocket Baby Dolls » (nom ayant succédé à « Gothic Plague », puis « Fixed Penalty »). Influencés par Primus, les Smashing Pumpkins, Sonic Youth, Rage Against The Machine, on peut aussi noter deux influences majeures chez MUSE : Radiohead (the Bends) et Nirvana (Nevermind).

 

Muse Showbiz

 

–  1999 : Showbiz

Dès la première chanson, on se dit : « Mais c’est du Radiohead ?! »… De la pop lyrique, rendue en apparence plus accessible. Et pourtant, même si le chanteur ne semble pas aussi torturé qu’un Thom Yorke, l’émotion passe …. entre rock rageur tendance grunge ( « Sunburn », l’excellent « Muscle museum », « Fillip », « Cave », « Uno », « Showbiz » ) et des morceaux beaucoup plus doux et délicats tels que « Falling Down » et « Unintended » (très belle chanson) par exemple. Un premier album très réussi.

 

Muse Origin of Symmetry

 

–  2001 : Origin of Symmetry

« Notre premier disque était celui d’un groupe à la recherche de son identité, le second nous montrera plus comme un groupe en train d’installer cette identité » (M. Bellamy). Innovant en douceur, « Origin Of Symmetry » surfe toujours sur les atouts qui ont fait le succès du précédent album pop-rock torturé et lyrique. Un son nouveau auquel s’ajoute des orgues de cathédrale ( « Megalomania » ), de rythmes classiques ( « Space Dementia » ) mais aussi electro ( « Micro Cuts » superbe chanson plaintive, colérique et accusatrice parlant de paranoïa ) … Tout en restant très rock à la base ( « Plug In Baby », l’étrange « Darkshines », oscillant entre douceur du blues et la violence du hard-rock ).

 

Muse Hullabaloo

 

–  2002 : Hullabaloo

Cet album contient deux CDs : CD1 : faces B enregistrées entre mars 1999 et octobre 2001 et CD2 : live enregistré au zénith de paris en octobre 2001 ( Dead Star , Micro Cuts , Citizen Erased , Showbiz , Megalomania , Darkshines , Screenager , Space Dementia , In Your World , Muscle Museum, Agitated ).

 

Muse Absolution

 

–  2003 : Absolution

L’album commence par une introduction tourmentée au piano pour enchaîner avec « Apocalypse Please » . « Stockholm Syndrome » , fusion de plusieurs genres (electro rock) décrit la relation étrange d’attraction et d’amitié qui apparaît parfois entre l’otage et son ravisseur. L’influence de Radiohead est plus que jamais présente dans le très beau morceau « Falling Away With You » . Le thème de l’amour malheureux est également repris de manières différentes : rock et torturé dans « Hysteria » et plus mélancolique et résigné dans « Blackout ». Avec des paroles plus positives et combatives, « Butterflies And Hurricanes » se rapproche parfois du métal symphonique soft ( violon + piano ). Un bonne synthèse des deux premier albums avec une légère tendance à pencher vers l’electro-rock ( « Thoughts Of A Dying Atheist » ).

 

–  Muse, c’est avant tout de la pop lyrique assez accessible, à la fois torturée et mélancolique, rock et symphonique. Pour une fois, je ne conseillerai pas d’album à écouter en priorité… parce qu’ils sont tous agréables à écouter (peut-être une petite préférence pour « Showbiz » et « Origin Of Symmetry » : « Micro Cuts » et « Darkshines » : excellents morceaux )… et encore…Absolution se défend très bien aussi  .