Univers imaginaire étrange mais ancré dans la réalité, mélodies tendres , voix éraillée, métaphores à profusion, anecdotes mettant en scène avec humour le quotidien… tout ce qui compose la musique Thomas Fersen n’a rien à envier à la poésie de Prévert. Ironiques tout en étant poétiques, ses textes restent pourtant simples et ludiques. Ajoutez à ceci à un côté piano-bar, des rythmes jazzy, gitans voire latinos.
Auteur, compositeur et interprète, Thomas rend hommage au petit peuple et aux antihéros « Parce que ce sont eux les plus intéressants et parce qu’on a tous, un jour ou l’autre, été l’un d’eux ».
Il sort son premier album « Le bal des oiseaux » en 1993 puis « Les ronds de Carotte » en 1995. L’accueil du public et de la critique est positif. En 1996 sort « Le jour du poisson » , suivi de « Quatre » en 1999. Puis, « Triplex », un triple album live enregistré entre 1998 et 2001, sort en octobre 2001. « Pièce montée des grands jours » sort en 2003.
– 1995 : Les ronds de carotte
Dans son deuxième album, l’ambiance est plutôt du style piano-bar . On y trouve également une reprise d’un chant populaire italien « Bella Ciao » (chant de partisans… ).
– 1999 : Quatre
Plus riche et ludique , « Quatre » contient quelques chansons aux textes humoristiques avec des métaphores animalières : « Les malheurs du Lion » (sympa, ça a un petit côté Jean de la Fontaine), « La chauve-souris », « Le moucheron » …. et également intimiste par la description touchante d’un paumé dans la (très belle) chanson « Dugenou ». Et c’est avec une certaine ironie (l’humour toujours présent) que Thomas Fersen décrit un assassin sachant malgré tout se rendre sympathique dans « Monsieur ». L’écriture de cet album est plutôt poétique.
– 2003 : Pièce montée des grands jours
Cette fois-ci Thomas Fersen fait l’apologie de la paresse dans le morceau « Deux Pieds ». Dans la chanson « Pièce montée de grands jours », il chante avec Marie Trintignant l’histoire d’une femme voulant aider son ami à s’évader de prison en insérant divers objets dans de la nourriture …le texte est drôle.. De très bons jeux de mots dans cet album ! « Croque » raconte dans un morceau rythmé l’histoire d’un croque-mort pas triste du tout et très concentré sur son estomac… le chanteur est un fin observateur : toujours drôles sans jamais tomber dans la caricature superflue, les descriptions de ses personnages sont excellentes …
– A écouter : « Quatre » et « Pièce montée des grands jours » pour les textes à mi-chemin entre Prévert, Brassens, Desnos …. Drôle, ironique et poétique, c’est ainsi qu’on pourrait qualifier l’écriture imagée de Thomas Fersen …. Musicalement, les instruments utilisés ( Violon, clavecin, mandoline et accordéon) donnent un côté « rétro » aux morceaux.